Aujourd’hui nos rayons de supermarchés débordent de denrées alimentaires, certaines sont si bien marketées qu’il devient difficile de déterminer si ce sont de bons produits ou non.

D’ailleurs, est-ce normal de devoir se poser la question de savoir si un aliment est bon pour notre santé ?
Est-ce que tous les aliments ne devraient-ils pas simplement remplir leur rôle, à savoir : permettre la survie de l’espèce et améliorer notre longévité ?

Malheureusement ce n’est pas le cas, et ce n’est pas vraiment l’objectif vers lequel nous tendons non plus.

Mais rassurez-vous, il est tout de même possible de déméler le vrai du faux, et surtout de déterminer rapidement si un produit alimentaire est interessant, ou non.

Sans doute avez-vous déjà vu ces logos arborer vos produits favoris au supermarché. Est-ce que cela vous permet de faire des choix plus conscients lorsque vous faites vos courses ?

NUTRI-SCORE

Le Nutri-Score voit le jour en 2017, et son rôle est avant tout d’éclairer le consommateur sur la qualité des produits qu’il achète.

Son principe est simple et repose sur une colorimétrie primaire afin que tous soient en mesure de le comprendre. Y compris les enfants. Plus le code couleur est dans le vert, et plus le produit est supposé être de bonne qualité, plus il tend vers le rouge, moins il est recommandé pour notre santé.

Comment fonctionne le Nutriscore ?  

Le principe du Nutriscore repose sur la quantité de sucres, de gras et de sel d’un produit.

Plus ces teneurs augmentent dans la composition d’un produit alimentaire et plus le score augmente en passant de la couleur verte “A, à orange/rouge “D/E”.

Quelles sont les limites du Nutriscore ?

  • Le score dépend de la teneur totale en sucres d’un produit, or la famille des sucres comporte une grande variété de molécules : fructose, glucose, saccharose, maltodextrine, polyols, sucralose, amidon, amylopectine… et toutes ces molécules n’ont pas le même impact sur notre organisme. C’est donc assez réducteur que de tous les mettre dans le même système de calcul.
  • De même pour les matières grasses : acides gras saturés, acides gras polyinsaturés, acides gras monoinsaturés, ou acides gras trans… la qualité des lipides change beaucoup de choses dans la qualité d’un produit alimentaire, mais apparemment pas pour le Nutri-Score où seule la quantité totale fait la règle.
  • Le score ne prend pas en compte ni le nombre d’ingrédients utilisés, ni la qualité de ces ingrédients, ni même l’utilisation d’additifs et encore moins les procédés de transformations du produit.

SIGA

Siga est également un outil d’évaluation de la qualité des denrées alimentaires, mais le protocole d’analyse est différent de celui du Nutri-Score. Il a vu le jour en 2017 et à été conçu par une équipe de scientifiques désireux d’améliorer les marqueurs de santé de la population.

Le principe est le même, à savoir : appliquer un code couleur et une lettre sur un produit transformé.

Siga couvre un large panel de produits alimentaires, du moins transformé au plus ultra-transformé.

Comment fonctionne SIGA ?

Le score de SIGA prend en considération :

  • La liste des ingrédients : nombre d’ingrédients mais aussi la qualité
  • La présence ou non d’additifs
  • Les seuils nutritionnels : c’est à dire la densité nutritionnelle (richesse en nutriments d’un aliment) par rapport aux besoins de la population.

Quelles sont les limites de SIGA ?

  • Le score d’un produit dit ultra transformé peut être “mauvais” sans que ce produit ne le soit réellement pour la santé. Par exemple l’huile d’olive nécessite + de 12 étapes de transformation pour passer du fruit aux bouteilles d’huile de nos rayons d’épicerie. C’est donc considéré comme un produit “ultra-transformé” sans pour autant qu’il y ai des additifs ou des ingrédients à rallonge.
  • SIGA n’est pas encore présent sur tous les produits transformés du commerce, mais vu le nombre de produits, on leur pardonne volontiers.

Si vous voulez en apprendre davantage sur l’outil SIGA, cliquez ici.

 

CONCLUSION

Si ces deux outils permettent une lecture simple et rapide des denrées alimentaires de nos étals de supermarché, il convient de les prendre avec des pincettes.

La meilleure méthode pour décrypter une étiquette convient de lire la liste des ingrédients en s’assurant qu’elle ne contiennent pas d’additifs (E403 par exemple), et que les ingrédients soient cohérents avec le produit acheté (exemple : une mayonnaise qui contient du sucre pour la conservation ?), et enfin que les ingrédients cités en début de liste soient des ingrédients probants (exemple : pour des biscuits le premier ingrédient devrait être farine de blé plutôt que sucre ou chocolat).

Si vous souhaitez en apprendre davantage pour devenir un expert du décryptage des étiquettes alimentaire, j’ai écris cet article qui vous donne la méthode infaillible.

Alison, transformation physique pour une préparation à une compétition